Le dioxyde de carbone devient matière première avec Fairbrics
Le CO2 peut devenir une matière première pour produire des fibres synthétiques, avec la start-up française Fairbrics. Une idée qui peut mener l’industrie textile vers un changement aux composants pétrosourcés.
D’après Benoît Illy, le cofondateur de Fairbrics et Tawfiq Nasr Allah, spécialiste de la revalorisation du dioxyde de carbone, il s’agit d’un biomimétisme, leur but est de reconstituer ce que la nature fait très bien, et ce, en amassant le CO2, comme les plantes pour produire de l’éthylène glycol, une substance du polyester, afin de fabriquer des tissus bas en émission de carbone.
Fairbrics a vu le jour en France, en 2019. L’entreprise se compose actuellement d’une équipe de 13 collaborateurs. Ces derniers mettent en œuvre leurs compétences auprès de leur laboratoire à Villebon-sur-Yvette, dans l’Essonne. En ce moment, 5 brevets ont été déjà déposés et 5 autres sont en cours de développement. Fairbrics a accumulé 7 millions d’euros, auprès de business angels, d’entreprises (H&M) et de fonds (AP Ventures). Benoît Illy a ajouté que ces fonds leur permettent de former une ligne de production pilote, afin de prouver que leur réalisation est industrialisable et rentable.
D’après l’entrepreneur, Fairbrics se prépare au lancement d’une collection capsule, il s’agit d’une petite collection de 500 unités qui sera vendue à la fin de l’année 2023. Il prétend réussir à commercialiser 1 000 tee-shirts par jour, à partir de l’année 2024.
Fairbrics fait partie des 8 lauréats 2022 du Circular Challenge de Citeo, une opportunité qui lui permet d’ouvrir ses portes, depuis déjà 7 ans. Benoît Illy a encore déclaré que Fairbrics vise le secteur textile, mais pas que, grâce au Circular Challenge, il a pu nouer des relations avec l’écosystème de l’emballage.