Les matières premières liées à la crise de l’énergie et celle de l’Ukraine
L’indice sur les marchés des matières premières augmentera de 4% en moyenne selon la prévision de l’institut CyclOpe pour cette année 2022. La croissance est largement plus faible par rapport à celle de l’année précédente, celle-ci s’élève à 49%. Et elle est encore compromise par la situation internationale causée par le conflit en Ukraine.
S’attendre à une hausse malgré l’incertitude des prévisions pour l’année 2022
L’année dernière, toutes les matières premières ont connu une hausse considérable de prix à tel point que ceux qui ne l’ont pas connu se comptent avec les doigts d’une seule main : le riz, le porc, l’or et le palladium. Cette montée s’élevait à 49% (C’est là un chiffre phénoménal face à la grande baisse de -19% de 2020). Toutefois, pour cette année, la montée des prix de matières premières ne sera pas aussi spectaculaire. Elle restera seulement aux alentours de 4%. De plus, il est plus difficile d’effectuer une prévision sûre.
Déjà, la crise de l’énergie de 2021 a fortement affecté les marchés, à la seule différence que l’origine en est le pétrole. Pour cette année, ce sera le gaz qui est devenu quatre fois plus cher maintenant. De là, une réaction en chaîne de flambée de prix se produit en commençant par celle de l’électricité, les métaux consommateurs d’énergie comme le zinc, l’aluminium. Entre autres, le domaine de l’agriculture en souffrira, avec le prix de l’engrais, car l’ammoniaque est un produit lié fortement au gaz. Et si la situation dégénère en Ukraine et que les Russes décident de l’envahir, le prix du gaz va encore flamber et celui du pétrole dépassera largement le seuil de 100 dollars.